Carine Sanchez

25 févr. 20203 Min

Hope never dies de Ludivine Delaune et Delinda Dane

Editeur: BMR

Date: 22 janvier 2020

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Résumé :

Pour Hope Black et Connor Mathers, l’hôpital est une seconde maison.
 
Hope aurait dû y laisser la vie voilà des années, mais une greffe cardiaque lui a offert une seconde chance et une vocation : soigner et aider les gens à se relever.
 
Connor, lui, y retourne, encore et encore, multipliant les excès en attendant que la Grande Faucheuse vienne le cueillir.
 
Ils n’ont rien en commun hormis la mort qu’ils côtoient chaque jour, et des blessures dans lesquelles ils se reconnaissent immédiatement…
 
Et si Hope était pour Connor la porte d’entrée vers la rédemption ?

Mon avis:

Je tenais à remercier BMR pour ce Service Presse.

Ce roman peut se lire sans avoir lu au préalable Love Never Dies, mais pour moi c’est, préférable de découvrir le premier opus pour savourer chaque mot d’Hope Never Dies qui s’inscrit comme une magnifique suite.

Sur le toit de l’hôpital de San Diego où elle passe bien trop de temps, Hope Blake profite de sa dernière nuit sous les étoiles en ce lieu. Greffer à l’âge de 8 ans, des séjours réguliers lui sont obligatoires pour suivre son état de santé. Mais demain, c’est le départ, elle est heureuse, elle a la vie devant elle et pleins de projets. Elle s’octroie donc cette ultime pause comme elle aime le faire à chaque fois qu’elle vient ici. Elle respire à plein poumon, savoure la fraicheur sur son visage, parce qu’à présent elle peut le faire. Oui, elle est décédée, il y a 4 ans, mais grâce au don, à la mort malheureuse d’un autre être humain, aujourd’hui elle vit. C’est à elle dorénavant de prendre soin de ce cœur qui bat dans sa poitrine et qui appartenait à un petit garçon qui avait lui aussi l’avenir devant lui si la maladie ne l’avait pas emporté.

Seulement ce soir, sur ce toit, elle n’est pas seule : une autre personne est venue contempler les étoiles. Cet autre, un adolescent, c’est Connor Mathers, pour lui l’hôpital est comme une deuxième maison, souffrant d’une pathologie particulière, ces séjours sont de plus en plus fréquents. Je ne vous dirai pas le mal qui l’atteint, ce serait lever le voile sur un mystère, sachez juste que c’est terriblement injuste. Pour lui, chaque jour est un combat, demain tout peut s’arrêter. Et sa première rencontre avec Hope sera remplie de colère parce que pour le monde, elle y comprit jusque là, il est invisible, insignifiant et qu’il n’a pas d’autre issue qu’une mort certaine. Abandonné des siens, ce combat, il le mène seul : il n’a rien à quoi se raccrocher, ni personne et n’a plus vraiment la force de se battre. Mais ce soir-là sur ce toit, celle qui rêve de voler, qu’il surnommera Birdy, va lui insuffler le courage qui lui manque, par ses paroles et un cadeau. Elle va lui nouer autour du poignet un bracelet fait de plusieurs fils entremêlés de cuir qui deviendra pour lui la corde à laquelle il pourra se retenir, et qui lui donnera une raison de sourire (dixit Hope).

Quelques années plus tard, le destin va les mettre en présence l’un de l’autre. Et pas dans les meilleures conditions. Ils ont bien changé, Connor est toujours en vie, mais pour combien de temps encore. Hope quant à elle a suivi la voie qu’elle avait choisie, ce soir-là sur ce toit. Elle peut être fière de ce qu’elle accomplit, pourtant… Il y aura continuellement un certain malaise dans le fait qu’elle est en vie alors qu’elle ne doit cet état qu’à la mort d’un autre enfant.

Nous allons découvrir, le quotidien de chacun, leurs peines, leurs souffrances et les actes qui font que même s’ils en doutent, nous prouverons que ce sont des personnes qui méritent de vivre. Cet opus est plus que troublant, je dirais éprouvant. Ludivine et Delinda m’ont touché en plein cœur. Le récit est rythmé comme du papier à musique : la mélodie nous entraine dans les méandres de la vie, les joies les plus simples, l’amour, mais surtout l’atrocité dont sont capables certains êtres humains, même si on le sait déjà. Là, on les découvre et les déteste. Et oui comme Hope le rêve, j’aimerais moi aussi être un oiseau, pour pouvoir voler. Déployer mes ailes et m’envoler, disparaitre au-dessus des nuages et voir si la Terre aperçue d’en haut est plus belle qu’ici-bas. Cette phrase citée par l’héroïne, à raisonner en moi tout au long du livre… Une fois la lecture de ce roman terminé c’est une nouvelle question d’Hope qui m’est revenue : alors quel est le pire ? La crainte de mourir ou la peur de vivre ? Aujourd’hui à mon tour je vous la pose

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